mardi 9 novembre 2010

ذكريات

الإهداء إلى عابر سبيل إذا أكرمت الكريم ملكته

أستيقظ بعد نعاس قصير على صوت أباها يوقضني، أعلمني أن الساعة قد جاوزت النصف بعد السادسة أقفز من فراشي و أستعد للخروج و التحول لمطار رواسي ١
تذخ الأمطار على مهل في هذا الصباح المغيم و المستقبل لأشعة النور ينزل أ ب ل حاملا ماءا ليلقيه خلف المسافر تبركا
أصل مطار رواسي و عبثا أبحث عن مكتب السعودية للطيران فالمكان بشكله الحلزوني و بعلاماته المضيئة و المتنوعة لا يسمح بتقص سهل لمقصد الباحث عن مكتب السعودية أتوجه إلى الطابق الأول و أسأل عون إرشاد فتدلني
ما إن أصل المكان المشار إليه حتى ألمح في فوضى عفوية جمعا من قاصدي بيت الله الحرام بلباسهم الإسلامي
تتوزع العائلات يمينا و شمالا محيطة بهؤولاء المسافرين و تتوزع أضواء المصورات و كأن أصحابها يخلدون أزمنة و أمكنة مع نجوم السنيما
أقف في إنتظار دوري و أمر بحثا عن البوابة رقم ١٢ أمام مكتب الجمارك يسألني عون الحدود بحب إطلاع ذميم عن ميدان دراستي و عندما أجيبه بأني أدرس الأنتربولجيا يرد حالا بأنها لا تصلح لشيء أبتسم و أمر
في غرفة الإنتظار ما يزال أمامي ساعتان على إقلاع الطائرة أجلس بجانب
بلورالفضاء المفتوح على الطائرات و أنا أتأمل الأماكن المخصصة للأنترنيت
يجلس حذوي داخل الطائرة كهلان أو هما يغدران الكهولة في إتجاه أرذل العمر أحدهما يضع سماعة مستمعا إلى وردة الجزائرية في حين يشاهد أمامه فلما عن مناسك الحج أما الثاني فهو يحادث زوجته الشابة في العمر٠

jeudi 8 juillet 2010

Suite de l'article précedent ; réflexion sur l'institution du mariage à Jerba.


Le mariage sur l’île de Jerba est un fait social total. Il dure en principe trois jours mais s’étend dans les faits sur une bonne quinzaine de jours. Entre les préparatifs, les divers rituels et les festivités du convoi de la mariée, c’est tout le hameau, l’ensemble des clans, toutes les générations qui entrent en communion. C’est cette dimension sociale forte qui explique à quel point à Jerba plus qu’ailleurs le mariage est une véritable institution plus qu’une affaire entre deux personnes tant est si vrai qu’il est très rare au cours d’un mariage traditionnel jerbien de voir les mariés ensembles. A peine, ont-il le temps de se croiser au cours d’une des multiples processions ou lors de la fêlure de l’œuf le soir fatidique.

C’est qu’à Jerba les cérémonies qu’occasionnent le mariage et plus largement la vie familiale remplissent une fonction sociale importante voire vitale dans la socialisation des hommes et des femmes au vivre ensemble multiséculaire jerbien.

Dans un environnement géographique très contraignant que représente la vie insulaire, le mariage concourt avant tout au renforcement de la solidarité sociale entre les hommes et à la réalisation ce faisant de l’autonomie de subsistance.

Aussi, le mariage entre deux personnes est souvent le mariage de deux clans dans une perspective de nouer de nouveaux liens sociaux et d’amélioration de part et d’autre l’ordonnancement de chaque famille, c'est-à-dire de sa capacité à satisfaire efficacement ses besoins.

Depuis des siècles, le mariage jerbien perpétue un type de famille que l’on désigne communément de complexe, c'est-à-dire une famille faisant cohabiter plusieurs génération sur un même espace. On parle également de famille élargie pour signifier l’idée selon laquelle la famille ne saurait se restreindre aux seuls parents et enfants à l’exclusion des collatéraux et des grands parents.

L’histoire du mariage de mon propre père est assez éclairante. En âge de se marier et en sa qualité d’aîné, sa mère lui recherche une femme du même clan mais d’une branche différente. Dans l’esprit de sa mère et selon son aveu même, « il s’agissait de trouver non seulement une femme de bonne famille mais aussi une femme à forte personnalité qui saurait gérer et animer la vie au quotidien de tout un clan ».

C’est ainsi que ma mère en sa qualité de femme d’aîné assurait en plus des tâches ménagères, la responsabilité de faire tourner le moteur du puit ou d’intervenir pour débrouiller un litige entre deux membres de la famille.

Ces tâches ne sont qu’un exemple de l’étendue de la responsabilité qu’une femme jerbienne endosse lorsqu’elle intègre par le truchement du mariage un nouveau clan. C’est tout ce poids à la fois lourd et, de leur propre aveu, gratifiant que les femmes jerbiennes de toutes conditions ont pour mission de porter lorsqu’elles se marient. Une fois la preuve de leur compétence à animer la vie du clan apportée, elles sont pleinement reconnues au sein du groupe et jouissent ipso facto d’un pouvoir informel très étendue dès lors qu’elles s’engagent au quotidien sur pléthores de décisions plus ou moins importantes.

Prétendument subordonnées à l’autorité de la belle-mère, les belles-filles finissent par s’émanciper avec le temps et constituent alors un véritable contre-pouvoir respecté au sein du clan. En effet, leur exposition permanente aux affaires du clan leur permet de développer de redoutables qualités de diplomates. Elles finiront ainsi par savoir comment faire passer leurs décisions en ménageant les différentes autorités. Leur pouvoir en mouvement, cependant, est scrupuleusement respectueux à la fois des protocoles et des formes de courtoisies consacrées.

Il est aisé de comprendre dans ces conditions, que le clivage et pour ainsi dire le conflit d’intérêt n’est nullement incarné par l’opposition homme-femme comme pourrait le penser naïvement un « touriste » fraîchement débarqué sur l’île, mais plutôt par la dualité belle-mère – belle-fille. Les deux hommes, que se soit le patriarche ou le fils, mari de la belle-fille, joueront surtout le rôle de modérateur (wazi’). C’est surtout le cas pour le patriarche puisque le fils sera dans les faits davantage victime de campagnes de manipulations initiées tantôt par sa mère tantôt par sa femme.

Ces schémas relationnels sont évidemment une caricature, ils témoignent pour autant dans une certaine mesure de l’équilibre entre les pouvoirs que les familles jerbiennes ont contribué à instaurer au fil des générations comme une voie média entre l’omnipotence de la belle-mère et le pouvoir capricieux de la belle-fille.

Il était important de rappeler cette image idéal typique pour comprendre les nombreuses ruptures qu’est en train de connaître le modèle familial jerbien.

Si d’un point de vue anthropologique, la vie familiale à Jerba est un succédané de cité très bien structurée, selon des codes et une distribution des pouvoirs relativement subtile, nous assistons depuis une vingtaine d’année à un lent processus de désagrégation de cet agencement qui se traduit notamment par un possible dépérissement de la famille, comme instance sociale et politique.

Les litiges entre des membres d’une même fratrie, les procès entre collatéraux suite à un désaccord sur la liquidation de la succession de l’ancêtre commun, la banalisation du divorce, la fin de la vie en communauté dans un houche, l’isolement voire l’abandon de parents sénescents, la diffusion d’un esprit bling bling avec l’érection de villa hollywoodienne sont autant de manifestations funestes de cette profonde et, peut être fatale, désarticulation.

Dans ce processus complexe, la nouvelle génération de belles-filles a joué un rôle prépondérant.

La jeune jerbienne éduquée par l’école républicaine tunisienne, galvanisée par une vulgate d’émancipation de la femme à tout prix, ne pouvait plus supporter le schéma relationnel traditionnel où la belle-mère a officiellement tous les pouvoirs alors que la belle-fille après quelques rituels de passages fini par acquérir un pouvoir d’autant plus réel qu’il devra rester informel.

Cette subtile distribution des pouvoirs a littéralement échappé ou a été sciemment rejetée par la belle-fille nouvelle génération. Son snobisme ringard, pâle réplique de la prestance des grandes familles tunisoises, fut souvent l’insigne de sa volonté de sécession. Cela se traduira par une sourde volonté d’éliminer toute influence de la belle-mère sur son mari.

Nous sommes à la fin des années 1980, cette phase correspond à la construction des premières maisons dites villas et le départ corrélatif des houches des hommes capables de bâtir une villa.

La différence architecturale entre les deux types de maisons trahit une franche différence de conception du vivre ensemble.

Si au sein du Houche, la famille demeure structurellement solidaire, l’on devient mécaniquement individualiste et égo-centré dans la villa.

Le Houche peut compter jusqu’à 5 familles composées chacune d’enfants qui mutualise les espaces de détentes et de cuisines. Ici, l’espace est ouvert et accueillant. Il respire la solidarité, le partage et une tonifiante spontanéité. Les rires des enfants sous le regard bienveillant du grand père assis dans la véranda animent le patio où hommes et femmes bavardent, travaillent un tissu ou tout simplement se reposent après une journée de travail. Là, l’architecture a été conçue pour accueillir une seule cellule familiale, l’espace y est reclus et barricadé. Les enfants jouent aux jeux vidéo et il faut être formellement invités pour rendre visite.

Cette volonté de sécession affectera également les moyens de transport.

Dans les années 1980, même les plus fortunées des familles de l’île ne possédaient qu’un véhicule collectif (la mythique et polyvalente 404 bâchée !) permettant au quotidien les convois massifs de personnes et qui permettaient ainsi de donner vie aux valeurs de solidarité et de partage, chères à l’éthique Ibadite. Les premiers véhicules restreignant le nombre de personnes arrivent pour satisfaire les aspirations des « nouvelles venues » ; aller à la plage, prendre un verre dans la zone touristique, faire une promenade nocturne en tête-à-tête. Ces pratiques culturelles importées directement des mœurs citadines ne pouvaient prospérer dans la culture jerbienne sans heurter les fondamentaux du vivre ensemble, dont le plus important pourrait être traduit par le leitmotiv suivant : tout partager de manière inconditionnelle.

Graduellement, la conception universaliste et inconditionnellement solidaire qui régissait le vivre ensemble, au premier chef duquel on retrouve la vie familiale, est remise en cause par une conception exclusiviste des rapports humains, et une volonté aveugle de faire triompher les intérêts, par trop capricieux, de chacun sur ceux du groupe. Cette étape sera précipitée avec l’affaiblissement physique des derniers patriarches qui dans l’inconscient jerbien représentent à l’instar d’un roi, l’unité de la famille par delà les brouilles et les mésententes contingentes.

Il est bien évidemment simpliste d’imputer à la seule belle-fille la cause de ce désordre. Il faut également considérer le discrédit de la conception traditionnelle du vivre ensemble chez les jeunes acquis à la cause de l’idéologie de la liberté envers et contre tout. Une valeur aussi noble que la liberté fut, insidieusement utilisée, comme dynamite pour imploser le système de valeurs jerbien. En effet, les revendications intempestives d’indépendance exprimées ici ou là, de manière plus ou moins raisonnables, allaient irrémédiablement sceller la fin du vivre ensemble en sens traditionnel, c’est à dire inconditionnel, solidaire et intergénérationnel.

Il est frappant de constater que les rares familles qui ont réussi à conserver le mode de vie autour du Houche ne connaissent pas ou peu de problèmes relatifs au partage des terres alors que les familles qui ont initié le morcellement des terres en demeures sur plusieurs étages barricadées par des murs de béton croulent sous d’inextricables disputes sur ce qui reste de patrimoine commun. Dans une génération, les collatéraux ne seront plus cousins mais voisins indifférents.

Voici un tableau très général de la dégénérescence en cours du modèle familial jerbien qui ne parvient plus à articuler les aspirations personnelles légitimes et l’impératif d’unité inconditionnelle du groupe familial et tend à prendre deux orientations qui semblent menancer à terme la pérennité du modèle familial jerbien, solidaire, intergénérationnel et autosuffisant.

En effet, malmené par plusieurs tendances, toutes en définitives mutilantes, le modèle familial jerbien est plus largement la famille comme instance socialisatrice au savoir vivre et au vivre ensemble de l’île est sérieusement menacé de dépérir. De nombreuses familles émigrés en ville à Tunis ou à l’étranger, considèrent la vie autour du Houche comme correspondant à un stade passé et en ce sens révolu considérant l’individualisation de l’espace, du patrimoine comme la dynamique majeure structurant les rapports à l’espace et entre les hommes. D’autres familles, en réaction à l’excessive ouverture de la tendance précitée seront tentés d’observer un conservatisme stérile, celui des gardiens du temple qui auront une vision monolithique et par trop figée de la culture jerbienne au point d’emprunter les relents d’un néo-fascisme trahissant l’esprit et la lettre de l’éthique jerbienne multiséculaire.

Il semblerait que la famille jerbienne comme instance d’éducation à un vivre ensemble intergénérationnel, inclusif et solidaire n’a plus les moyens de survivre dans un contexte culturel mondialisé où la satisfaction des intérêts personnels semblent inexorablement primer sur les intérêts du groupe et d’une quelconque communauté.

Par delà cette dichotomie, c’est dans doute aussi le résultat de l’infiltration de l’esprit citadin ces 20 dernières années au sein des communautés jerbiennes émigrées qui est à l’origine de la désarticulation de la famille comme instance socialisatrice au vivre ensemble autosuffisant.


H-B

samedi 19 juin 2010

Réponse d'un ami à qu'est ce qu'un jerbien?

Il est toujours sain d'interroger le sens d'une appartenance, une sorte d'examen périodique pour mesurer l’effective vitalité de cette appartenance et sa résonance dans la marche du monde.

L'appartenance à Jerba cristallise de toutes parts des visions que tu as su mon cher Walid défricher, tant sur le plan anthropologique que sur le plan proprement culturel. Pour autant, je crois qu'il est important d'insister davantage sur la notion de modèle pour signifier l’idée selon laquelle tous les comportements, réflexes et réflexions des jerbiens d'aujourd'hui procède d'un lent et lointain agencement harmonieux au confluent de l'insularité, de la berbérité et de l'Ibadisme. L'impératif de répondre à des défis de plus en plus contraignants (se défendre sur un territoire plat, prévenir les périodes de disettes agricoles, cultiver l'autosubsistance alimentaire pour ne pas dépendre du continent) a poussé les jerbiens depuis le 8 éme siècle à développer un modèle global dans leur rapport au monde qui historiquement a pris la forme d’une infatigable intelligence innovante.

L’institution du houche est un merveilleux exemple. L’Ibadisme a imprimé dans la pierre ses valeurs systémiques de solidarité, d’égalité et d’indépendance. L’aménagement du houche à Djerba a été totalement conçu pour rendre effective ces valeurs. La cour intérieure permet les rassemblements lors des grands évènements, l’unicité de l’espace de cuisine instaure une culture de partage et d’égalitarisme entre les membres d’une même famille, par delà les différences sociales. L’indépendance de chaque cellule familiale est garantie par la disposition d’appartements qui forment la cour du patio.

Quid aujourd’hui de la vitalité de cette intelligence innovante, legs précieux de plusieurs siècles ?

Si l’on mesure la vitalité d’un modèle culturel a l’aune de sa capacité à fabriquer des alternatives et des réponses positives aux défis de son temps, on peut sérieusement se poser la question de savoir de quoi est encore capable le modèle jerbien pour proposer des solutions positives aux maux de notre temps. Comment ne pas penser, de prime à bord, à la figure du prince héritier, qui n’ayant pas ou mal hérité des valeurs qui firent la fortune de ces aïeux est incapable de perpétuer l’élan initial à l’origine du royaume et, est condamné à dilapider les richesses péniblement acquises par ces mêmes aïeux ?

Les émigrés de Paris et de Tunis tant que les jerbiens de l’île sont traversés par des défis qui, il faut le dire, tendent à déstructurer ce modèle. Sur tous les fronts, leurs choix ne sont plus dictés par une quelconque intelligence innovante cherchant le meilleur dans une interaction fructueuse et non moins exigeante, mais par un instinct de conservation irascible et une inquiétude de sauver les apparences sans parler des négateurs qui sous couvert d’universalisme nieront ou confineront à une acception purement folklorique les traits distinctifs de leur culture jerbienne.

Je prendrais trois champs pour illustrer les formes actuelles de dégénérescence du modèle jerbien ; La question du mariage, celle de leur place économique et sociale et enfin celle de leur rapport à la société et plus largement au bien commun.

A suivre…

Les anonymes de ma Tunisie !!!

Je veux rendre hommage dans ce post à ces Tunisiens anonymes que j'ai pu rencontrer récemment et qui font, à mes yeux la fierté de notre pays. Je rends hommage au médecin de l'hôpital Sadek Mqadem de Houmt Souk qui a sauvé la vie de ma mère malgré la nonchalance de ses collègues et leur fatalisme primitif du genre "à son âge, elle peut partir tranquillement!!!" Quelle énergie!! et quelle enthousiaste!!; des heures et des heures de travail avec dévouement et humanisme dans un secteur publique infecte et malade.
Je rends hommage à ces Tunisiens qui veulent s'approprier leur histoire en restaurant des monuments historique à Jerba loin de l'esprit de l'assistanat étatisé, à ces jeunes chercheurs, que j'ai croisé dans les locaux de l'association pour la sauvegarde de l'île de Jerba, qui posent des questions sur l'histoire de l'île et sur ses pratiques langagières pour élaborer des projets de recherche.
Je rends hommage aussi à ces Tunisiens de Montréal qui honorent leur pays par la qualité de leur travail et leur mérite.

J'aimerai finir par un petit souhait concernant l'état des plages à Jerba surtout avec le retour massif des vacanciers de tout bord; j'ai pris des photos nauséabondes de la plage de Tanit qui désolent et font mal.
Espérons que ces autres anonymes tunisiens cessent leur sauvagerie !!!

jeudi 15 avril 2010

Ça bouge à Jerba!!!


Les deux dernières semaines étaient très animées pour moi. J’ai pu assister à trois événements majeurs concernant l’île de Jerba. Premier événement, la création de l’association des amoureux de Jerba en France. Le nom de l’association Djerba-action (le site de l’association est en construction). Le 4 avril dernier, il y a eu à Paris une réception inaugurale de la nouvelle association. L’événement a rassemblé plusieurs personnes, en majeure partie des jeunes, autour d’un cocktail, pour aborder différentes discussions concernant les activités de l’association. Djerbaction développe quatre axes de travail à savoir l’axe culturel, l’axe du développement durable, celui du business (sans cet axe on n’est plus jerbien !!!) et l’axe de la solidarité. Ce dernier est celui dont je préside le groupe de travail. Son objectif pour cette année 2010 est de parrainer un ou plusieurs étudiants tunisiens. Nous sommes partis d’un constat : les différentes lacunes rencontrés par l’étudiant tunisien à son arrivée en France entravent la réussite de notre matière grise nationale : logement, petit job, solitude, désengagement citoyen….

L’autre action qui me tient à cœur est celle de mettre en exergue une sorte de pont entre l’association et l’infrastructure scolaire à Jerba. Je pars aussi d’un diagnostic de la situation des écoles de l’île. L’exemple de l’école de Beni Magaal, là où j’ai fait mes études de 1988 à 1991 (elle fête cette année son anniversaire n°60), illustre à merveille le déséquilibre des priorités dépensives sur l’île et partout en Tunisie. En face de la dite école, on trouve à quelques mètres la mosquée de Beni Magaal. Avec la canicule des dernières années, les croyants ont fini par installer plusieurs climatiseurs au sein de la mosquée. Avoir de l’air conditionnée pour une page horaire insignifiante (50 minutes au maximum) par rapport au volume d’heures que passaient nos élèves dans leur école est à mes yeux une injustice à la fois morale et sociale et sans doute un péché flagrant. N’en parlons pas de l’état des fenêtres et des toilettes au sein de cette école ou bien de la laideur du nouveau minaret de la mosquée Hadher Bach près de Midoun, là où feu Salah Ben Youssef a fait ses études, et de l’immeuble construit au dépend de l’ancienne mosquée pour accueillir les vagues illimitées des croyants !!!

Deuxième événement est les deux rencontres organisées par l’association jerbienne, à majorité ibadhite, avec le Pr. Kamal Omrane, l’actuel président de la radio Zitouna . Kamal Omrane a animé une conférence sur l’ibadhisme et son rôle civilisationnel ainsi qu’une rencontre-débat autour de la relation entre la religion et la culture. J’ai posé quatre questions au Dr. Omrane concernant l’émergence d’un islam tunisien capable d’avoir son autonomie intellectuelle et de contrecarrer les autres formes d’islam oriental, concernant l’importance de relier la lecture de la révélation et celle du cosmos, concernant le sens linguistique du mot religion en arabe et concernant l’appropriation de l’espace virtuel par les jeunes et l’élite tunisienne. J’ai été très satisfait par les réponses du conférencier d’autant qu’il contribue par son engagement dans le fait religieux dans le développement d’une théologie de la libération ce à quoi j’aspire intellectuellement et éthiquement.

Troisième événement, c’était la rencontre avec Kamal Tmerzizt, l’un des érudits de l’île. Il a écrit plusieurs livres sur Jerba et sur la Tunisie. Guide touristique international, ethnologue, il mêle dans ses écrits l’engagement dur du citoyen actif et la finesse du style pour défendre ce qui reste comme beauté sur la terre de Phla. SI Kamal prépare des histoires/nouvelles berbères de Jerba pour enfants. Il écrit dans le journal local d’al jazeera des articles pimentés sur la situation désastreuse de l’environnement à Jerba.

jeudi 25 février 2010

لينا تتعرض للحجب

لا يعرف نشاط عمار 404 الكلل و الملل فبعد حجب مدونة طارق الكحلاوي جاء الدور على افكار المدونة المشاغبة لينا بن مهني لكي تتيه وتضيع نوت فوند
اضم صوتي الى اصدقائي المدونين المتضامنين مع لينا التي اتشرف بانها تنحدر من نفس الوسط الجربي المتعدد الخلفيات الذي انتمي اليه و برغم اختلافي الكبيرمع بعض ما تكتبه و الاختلاف لا يفسد للود قضية فانني اغبطها لحماسها وحركيتها الكبيرين عبر الفضاء الافتراضياعتقد ان وسوسة عمار ستزيد من شكيمة بنت الزهراء ولن تقعدها عن فعل الكتابة

jeudi 18 février 2010

Qu’est ce qu’un Jerbien en 2010 ?

C’est à cette question que je vais tenter d’apporter des parcelles de réponse, à mon sens, ouverte. Je suis probablement « contaminé» par le débat sur l’identité nationale en France qui prend fin ces jours-ci, ou peut-être c’est à cause de la mosaïque très branchée des groupes sur facebook se définissant par rapport à Jerba ; des plus régionalistes à la limite du fascisme (comme noms) Jraba safyin (Jerbiens purs !!!) à la forme la plus light Les Fans de Jerba (Jerba sous forme d’hobby ou d’une adoration nostalgique), qui m’a laissé perplexe vis-à-vis de cette énigmatique adjectif qualificatif « Jerbien ».

Ma réponse mêle le subjectif au visionnaire ; elle essaie de comprendre le passé et de justifier les choix de l’avenir. Ma définition est sélective ; elle chercher à faire animer la dialectique des valeurs entre le local et l’Universel. Je serai sur le qui-vive par rapport aux mots. Des mots causent des fois des maux.

J’appellerai le conventionnel mot singulier d’identité par un groupe nominal étendu : subjectivité collective. Je reprends ici l’appellation de mon directeur de thèse qui considère l’identité comme un mot appartenant à l’arsenal conceptuel de l’ethnologie coloniale ; il s’agit d’une ethnologie imitative de la démarche expérimentale des sciences exactes qui considérait l’homme comme étant un objet d’étude semblable aux objets de la nature. Or l’homme évolue par rapport à une objectivité (les lois de la physique par exemple) et surtout par rapport à une subjectivité (la liberté par exemple).

L’appellation me semble adéquate dans ce contexte de définition parce qu’elle englobe la complexité de la question de l’appartenance de l’individu dans nos sociétés à un dénominateur commun collectif.

Le Jerbien est un homme libre

Appartenir à la subjectivité jerbienne c’est tout d’abord appartenir à une culture insulaire.

C’est la culture de la résistance vis-à-vis à la domination externe ; l’exemple de la résistance anglaise face aux Nazis illustre cette culture. Jerba a su résister face aux troupes espagnoles et Turcs à l’époque médiévale grâce à ce facteur structurel de l’insularité.

La culture de l’insularité est aussi celle de l’autonomie. Le jerbien aspire à l’autosuffisance. L’autonomie donne un sens plein au mot liberté pour le Jerbien ; c’est la liberté de choisir (résister) pour pouvoir décider (transformer le monde).

Le Jerbien gère-bien

Le jerbien appartient à un espace méditerranéen, centre du monde antique, il est imprégné par la culture de la mer (l’orientation, la gestion du risque…) et des traces des activités commerciales des comptoirs carthaginois et artisanales des grecs (la poterie à tour à Guellala). Il est dévoué au travail par contrainte structurale certes mais aussi par volonté de devenir un maître (au sens hégélien).

Le Jerbien appartient aussi à un espace semi-désertique plat où la gestion de l’eau est stratégique ; il a construit des citernes d’eau partout pour maximaliser la collecte d’eau de la pluie. Le jerbien est quelqu’un qui gère bien ses ressources naturelles.

L’absence de montagnes l’oblige à affronter les dangers sans se cacher. C’est pour cette raison que l’espace insulaire est géré d’une manière lié aux enjeux de la menace ; les mosquées jerbiennes de la cote ont à la fois une fonction cultuelle et une fonction de contrôle du rivage.

C’est un paysan par excellence. Jerba a résister à la culture des villes au mois jusqu’au XVI siècle. Il est bien enraciné dans les valeurs anthropologique de la paysannerie ; égalitarisme (l’habitat et le vêtement du jerbien est le même pour toutes les catégories sociales), modestie, solidarité et patience (bien gérer les saisons, le temps).

La Jerbienneté est une subjectivité collective plurielle

Il n’y a pas de légitimité d’autochtones à Jerba. Tout le monde vient d’ailleurs. C’est pour cette raison que Jerba a su garder des spécificités culturelles et historiques que d’autres régions du Maghreb n’a pas pu conserver. C’est l’île de l’arc en ciel doctrinal musulman ; des ibadhites (wahabites et khalfites), des malékites et des hanafites, des soufis ont a les traces des mosquées ; l’île n’étouffe pas les idées et les croyances. Les hébreux trouvent à Jerba un espace vie et d’épanouissement. Pareille pour les chrétiens des deux tendances catholique (romaine) et orthodoxe (bysantine), leurs églises témoignent de cette présence. A Jerba cohabite un monothéisme pacifique authentique.

Le Jerbien est sans doute contre l’unicité culturelle. Il vit au sein d’une diversité culturelle due aux mouvements permanents de l’immigration humaine. L’île comme l’a remarqué pertinemment Slahdinne Tlati est un espace refuge pour les populations persécutées du continent.

Le marché linguistique à Jerba nous propose des biens symboliques très variés ; le berbère, l’hébreu, l’arabe avec toutes ses variétés.

L’expression très marquée d’une appartenance à une certaine jerbienneté chez beaucoup de Jerbiens est de l’ordre de l’ignorance. Des dichotomies maladives comme jerbi/arbi ou mazegri (immigré) dévoilent à la fois les perturbations face aux changements structurels démographiques que connaît l’île depuis l’avènement du tourisme de masse (immigration d’une main d’œuvre pauvre mise à la marge dans des refuges (maljaa) et surtout à la défaite idéologique du fond anthropologique jerbien face au système de caste de la société de consommation (concurrence des richesses, application du schéma citadin de l’habitat dans un contexte paysan, volonté de consommer de faire épanouir la notion du plaisir : une notion en opposition avec autonomie et l’autogestion).

dimanche 14 février 2010

كيف ينبت الاسلام بين مفاصل البرازيل؟


من الأخبار التي أثثت الصفحة الثانية لجريدة الفيغارو الفرنسية مقال حسب اعتقادي من الأهمية بمكان تعرضت فيه لمياء

لوللو لضاهرة انتشار اسلام لدى بعض الشرائح الأجتماعية البرازلية يعود انتشار الأسلام حسب كاتبة المقال الى أسباب هيكلية من قبيل قابلية سود البرازيل الى غور عمقهم الانتربولوجي بحثا عن تتبع الخطوات الروحية لأول افواج العبيد السود القادمة من أفريقيا المعتنقة لأسلام أمبرطورية مالي و المشحونة في قوارب المسيحية الراديكالية القادمة غازية للعالم الجديد نفس هذه المسيحية التي أبادت ما تبقى من حضارة المايا كانت تعتبر أصلي أمريكا كشبه بشر تعيش اليوم مخاضا عميقا عبر حركة تيولوجيا التحرير التي يقودها رجال دين بغية اصلاح النظام الكنسي المهيمن المتدثر بعباءة الهرمية و المنهزم تارخيا أمام مصداقية المشروع العلمي المغير للعالم و القادم من ثنايا أوروبا النهضة

تعيش أمريكا اللاتنية تجاذبا صارخا بين سلحفاتية التغيير الكاتوليكي القديم للعالم و لمحية بصر حركة تيولوجيا التحرير التي استوعبت رهانات اللحظة المعاصرة بضمها لمطالب الحركة الاجتماعية و عملها على استقلالية قرارها بعيدا عن انجلية الحركة البروتستنتية الأمريكية التواقة الى أشكال التبشير و المحتفية بالنظام الرأسمالي المتهالك أو عن الحركة الكاتولكية المحتفية بالفقراء السابقين الى جنة الخرة و الراعية لبقاء هيمنة الطبقات الغنية كرسم الاهي محكم التخطيط و سابق الاضمار

في هذا المناخ يترعرع أسلام جديد غير مختلط بأفواج" الترك" القادمين من أرض الشام ينشأ اسلام كشكل جديد لحركة تيولوجيا التحرير ينمو في أحضان الطبقات المفقرة الباحثة عن عدالة أرضية و شكل أسلم للترابط مع اللة بدون وساطة مؤسسات أو أشخاص و لعله حسب تقديري ذلك الاسلام المتبقي في نفوس الهوية الجمعية لؤلائك المسلمين المتخلين قسرا عن ديانتهم في بدايات القرن الخامس عشر لصالح دين أقل تطورا حضاريا ساعتها الذي يخرج من تحت الرماد في أشكال متعددة

ترى صاحبة المقال أن تاثير أحد المسلسلات التلفزية اضافة الى أحداث الحادي عشر من سبتمبر كانت وراء ضهور التدين السلامي بالبرازيل و كأنني بها تعيد طرح الأشكالية المقلوبة بفعل نسبيتها و هي الى أي مدى تأثر وسائل الاعلام في تطويع التوجه الديني؟

samedi 6 février 2010

Solidaire avec Tarek Kahlaoui contre l’arbitraire de la censure en Tunisie.

Sans doute, notre Ammar National est une incarnation typique de la psychologie tunisienne. La notion du « kif » est fondamentale pour faire un bon travail pour le tunisien. On décline même le mot jusqu'à arriver à un nom d’agent « kayyafji » celui qui fait son travail avec le « kif », le « kif » tunisien a des ailes « tar el kif ». C’est une notion constructrice de la psychologie tunisienne du travail ; c’est l’arbitraire.
Prenez l’exemple de la récente censure du blog de notre ami Tarek Kahlaoui, essayez d’avoir une explication rationnelle, certainement vous n’allez pas en trouver une seule. Aucune explication hormis l’arbitraire.
Dommage qu’une fois de plus nous allons perdre de l’énergie vaine à condamner, à se solidariser pour le smig des libertés fondamentales ; le droit d’expression. Mais du moment que les choses n’ont pas évolué par rapport à cette question de la censure on est contraint à mettre entre parenthèses notre contexte historique (on est bel et bien en 2010 mais on n’a pas résolu encore des problèmes de l’ère industrielle !!) et de batailler pour élargir au maximum le champs des libertés en Tunisie en défiant cette censure par les divers moyens technologiques.
Tarek est un vrai écrivain, il a, selon ses propres mots, « doudet lektiba » (besoin inné d’écrire), il reprendra certainement son activité blogosphérique avec beaucoup d’énergie et d’audace. J’éprouve toujours le même plaisir en lisant ses pertinentes analyses et ses exhaustifs commentaires et j’attends qu’il poursuive son bonhomme de chemin.

vendredi 5 février 2010

من ذكريات الجامعة لا لسجن الطلبة لآرائهم

دخلت خريف 1999 كلية 9 أفريل شاهرا حبي باحثا عن ذاك الفضاء الجامعي الذي تسمع فيه الكلمة الحرة و تخرج السياسة فيه من عباءة اللغة الخشبية. سربون الجامعة التونسية حيث درس ميشال فوكو و رولان بارت كانت كذلك بعبق تاريخها الطويل في البحث العلمي تستميلني لأنني لا أحب المؤسسة الحديثة التكوين و أجد راحة غريبة داخل الجدران القديمة التي أخدودت بفعل الزمن. دخلت 9 أفريل عقب انتخابات تلك السنة و قد أفرج عن طلبة ينتمون الى تيارات سياسية مختلفة. كانت المعلومات التي استقيتها من الأعداد الكثيرة من مجلتي المغرب العربي و حقائق لسنوات 1988/1991 غير محينة فاتحاد العام لطلبة تونس كان في اعتقادي نقابة قوية يقرأ لها ألف حساب أمينها العام سمير حمودة.
غير أنني فجئت بأنني لم أكن بعيدا عن الخزمة فالأطراف السياسية هي نفسها التي مازلت تنشط داخل الحرم الجامعي و كأنها حنطت بعضها أندثر و البعض الاخر ينشط بشكل عرائضي. غير ان اتحاد الطلبة لم يعد سوى شقف يتنافس عليه المتخاصمون من أجل ملئه بالسوائل الأديولوجية,
بداية من شهر نوفمبر بدأت تتوضح التلوينات السياسية بين أشياع اليسار بين أصحاب الاجتماعات العامة المرخص لها و بين أصحاب الاجتماعات العامة الاخرى تنطلق الأجي داخل الساحة الحمراء أو بجانب مقهى الكلية على اثر تصفيق من مجموعة من الطلبة التي تترك المجال لخطيب مفوه ينهال بنقد لاذع للسلطة متوعدا حينا ساخطا احيانا مستشهدا بفقه اليسار تقف فاغر الفاه أمام هذا المتحدي و أنت الذي لم تقرأ او تسمع بهكذا نقد الا عبر قنوات المعارضة التلفزية
شيئا فشيئا يزيل عنك العجب و مع مرور الوقت و بقربك من هؤلاء الشباب الطالبي المناضل تفهم مدى جدية الخطر المحدق بهم فمنهم من أتم جزأ كبيرا من دراسته داخل السجن ومنهم من تعرض لأمراض خطيرة لآ لشيء سوى انهم صدعوا بأرائهم داخل وسط عام لم تعد تهمه السياسة بقدر ما تهمه مشاكل اليومية.
مازلت صور عالقة بعد عشر سنوات لذلك الشاب الخطيب الهزيل القوام المتألم جراء أوجاع كليته وهو يذكر باسلوبه المتفرد قصة آحر خلفاء بني أمية وهم يعبرون النهر هربا من بطش العباسيين حتى يعيد الى اذهان خصومه السياسين ما وقع له جراء تهاونهم
تمر الأيام وتبقى ذكرى الجامعة التونسية مرسومة لفرادتها في شكل كلمات : كتلة عائلة وطنية بوكت قوميون... أو في شكل صور لساحة مستطيلة الشكل جمعت في أرجائها متناقضات المجتمع التونسي في أجمل أشكله شكل الشباب الحائر المنتفض الخامل المقموع الحالم المستكين التقدمي المحافظ...
لا لسجن الطلبة لأرائهم حتى تبقى الجامعة فضاءا حرا بعيد عن التمييع و التسطيح الذي تعيشه الأجزاء الجامعية الاخرى و حتى تظل الحركة الطلابية مساهمة في الاستقلال الوطني الثاني.

vendredi 22 janvier 2010

De la mise à niveau du discours religieux en Islam

J’ai eu l’occasion de suivre les prêches de quelques mosquées parisiennes et j’ai remarqué avec beaucoup de regret l’archaïsme du discours religieux musulman ; un arabe littéraire très classique, un français quasi-absent et des thématiques cultuelles dominantes.

Comme les cycle des saisons, ce discours religieux est itératif ; pèlerinage, Ramadan, zakat meublent chaque semaine les prêches. L’actualité est absente. Le dernier désastre haïtien semble ne pas intéresser nos imams. Rien de contemporain, de réel, d’attachant dans les mots prononcés par ces « guides » de la foi musulmane.

Pourtant, l’Islam de France, et malgré les lacunes de civilisation, vit dans un climat de liberté et de débat meilleur à celui qui se trouvait dans le monde arabe. Je n’ai pas remarqué d’impact concret du monde des idées sur le discours religieux.

Les problèmes des musulmans de France sont nombreux ; le discours religieux doit, à mes yeux, participer à trouver des solutions multidimensionnelles en ayant des postions claires sur les questions brûlantes comme la mondialisation ou la crise économique, ou le chômage ou la précarité des conditions de vie des pauvres dans le monde ; bref, il est temps que ce discours devienne, à l’instar du fondement philosophique du monotheisme musulman (lil aalamina), universaliste, contemporain se détachant des carcans culturels de l’Islam maghrébin.

Il est temps qu’une théologie de la libération de l’Islam voit le jour et sorte des cercles limités de l’élite musulmane vers la masse et la foule. (I).

vendredi 8 janvier 2010

هشام جعيط في برنامج روافد



هشام جعيط نادرا ما يجري حوارات تلفزية اخرها تلك التي أجرتها معه قناة الجزيرة باشراف الصحفي التونسي امحمد كريشان يجيب عن اسئلة برنامج روافد بقناة العربية
في هذا الجزء الاول يجيب جعيط عن اسئلة عامة تهم دور المؤرخ و عن حيرته الفكرية بحثا عن ما أسماه الحقيقة النسبية و تبدو بعض الأسئلة رديئة الطرح من قبيل هل كنت موضوعيا في تطرقك لكذا موضوع ولعل الحكم على البرنامج يكون أسلم عقب مشاهدة كامل الأجزاء
في تقديمه لجعيط ذكر مقدم البرنامج أن ضيفه محبط و في عزلة داخل بيته و بدا كاتب الفتنة الكبرى من خلال شاشة العربية و قد اشتعل شعره شيبا باتت صورته بعيدة عن تلك التي رسمتها سنوات التسعينات في ذهني صورة اقترنت بذلك المثقف الحركي الملتزم الذي ترأس اللجنة الوطنية للدفاع عن العراق أثناء العدوان الثلاثيني في بداية التسعينات كما اقترن اسمه بذلك المقال الشهير في مجلة حقائق و الذي دافع فيه على ما أذكر عن محمد مزالي المنفي وقتها بفرنسا و الذي جرأه سحب العدد من الاسواق مرت قرابة العشرون سنة و اذ بجعيط يتخذ مسارا جديدا من خلال أبحاثه الاكادمية المستقلة بعد أن تنكرت له الجامعة التونسية



lundi 4 janvier 2010

Note d'optimisme

Je vis une époque passionnante ; pleine de moments historiques intenses ; 11 septembre, crise structurelle du capitalisme, Obama, révolution numérique, démocratisation du savoir…

Je ne vois pourquoi je devrai être pessimiste en ce concerne l’année 2010. Je serai témoin d’un monde en effervescence ; passage de l’ère industriel à l’ère informatique (selon la terminologie d’Alvin Toffler) ; surpeuplement de la planète, réchauffement de la terre et problèmes écologiques, un nouveau pôle économique : la Chine, une révolution mêlée de valeur de gauche et de valeur de la théologie de la libération quelque part en Amérique latine, une pression encore plus dense des masses populaires dans le monde musulman contre les centres du pouvoir…

Ma Tunisie sera elle aussi en mutation ; une société de consommation jeune, diplômée, très imprégnée par les idées du nord et de l’orient, une famille nucléaire se consolidera au dépend de la famille traditionnelle, une sédentarisation citadine de plus en plus ancrée au sein du peuple ; il s’agit bel et bien des conditions structurelles sine qua none pour préparer la phase de l’entrée dans l’ère de la démocratie. L’histoire contemporaine de l’humanité montre que sans ces conditions le travail de l’élite démocrate est vain. Soyons juste patient nous sommes à cinq décades de notre indépendance (post colonialisme) ; les batailles de civilisation (démocratie, justice, égalité) se gagnent en terme de siecles ; Soyons optimistes… Bonne année 2010.