lundi 15 octobre 2007

Innondations


D'abord joyeuse fête de l'Aïd à tous...
Malheureusement cette année la fête de l'évacuation du 15 octobre est tombée dans l'eau.
Je ne vais pas faire de critique à la bourgeoise en pointant du doigt un responsable dominant pour montrer sa solidarité avec les dominés...
Ce qui m'intéresse le plus dans cet écrit c'est de mettre en valeur l'importance de la bonne réaction face aux désastres naturels...
Nul n'est épargné face aux intempéries, ceux qui regardent régulièrement le journal TV sur les chaînes françaises savent bien que la France subit chaque année des catastrophes similaires à celles qu'a connue la capitale le weekend dernier.
Ce qui me met en colère c'est la bassesse d'esprit avec laquelle nos journaux ont commenté l'information. Je comprends bien que l'eau est, pour nous les arabes, signe de vie, de joie et même de bonheur. Et par ailleurs, son abondance ne peut être que bénéfique. J'ai fêté l'aïd à Jerba. Dimanche tôt le matin on a eu de la grêle, une pluie torrentielle, les pistes étaient pleines d'eau mais tout le monde était content : Année de Baraka!!!
Que de l'indifférence face à ce qui s'est passé au nord. On parlait de ces victimes que Aljazeera a dénombré: 9 morts et 19 disparus. On appelait nos proches pour s'assurer que le malheur a touché les autres et la nuit on regardait la TV7 en commentant la soirée de l'Aïd que proposait notre chère chaîne nationale. Tout le monde dansait, rigolait et se marrait. Et le ton ironique du reportage du journal de la nuit rendait notre indifférence joyeuse...
Le mot solidarité a été trop usité par tout le monde (pouvoir politique et religieux) tout au long du saint mois de ramadan jusqu'à perdre son sens. "Tout le monde est resté à la maison" me disait une cousine habitant Tunis pour décrire sa peur.
Quand la société ne réagit que par l'indifférence et par la peur face aux catastrophes collectives on devrait pas s'attendre à une réaction vive de la société civile.
On devrait s'attendre à des nouvelles telles que celles évoquées par La Presse d'aujourd'hui : Saison agricole : de bon augure.
Notre miracle se résume ainsi : de nos malheurs naissent notre bonheur...

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