dimanche 2 décembre 2007

A FREE-RACE

Dés que l'information à commencer à circuler la condamnation a été ferme contre toute forme de censure d'un espace de liberté de parole. D'aucuns ont écrit des posts afin de condamner, d'autres ont voté massivement sur tn.blogs pour les épauler. Une forme de solidarité virtuelle a vu le jour nonobostant le flou qui couvrait l'information. Censuré ou pas, cet "incident" a montré à quel point les Blogueurs Tunisiens sont murs. Ils sont murs parce qu'ils ont vérifié l'information avant de la faire circuler. Ils ont montré aussi combien ils aiment la Tunisie loin des manipulations politiciennes et loin des pratiques moyenâgeuses.

A FREE-RACE :
Jacques Prévert dans Paroles psalmodie



CET AMOUR
Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore Et tout ensoleillé
C'est le tien C'est le mien
Celui qui a été Cette chose toujours nouvelles
Et qui n'a pas changé
Aussi vraie qu'une plante
Aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude aussi vivante que l'été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dérive

Largué au loin,
Il va s’ancrer dans les profondeurs de la mémoire
Il regarde le corps allongé
Les larmes transparentes
Sur une joue creusée par le temps…
Il se tourne, mais ne se retourne pas
Il tente de voir au loin
Mais le brouillard travaille
Déforme le rivage
Les silhouettes ondulantes
Il repense à l’herbe humide
A l’escargot qui ne se presse pas
Il revoit un poème
Aux prises d’une toile
Entre des mains tremblantes
Aux rythme d’un clavier.
Il se noie, ce regard
Dans des lignes obscures
Qu’il déchiffre à peine
Il s’abandonne à l’incertain
Se découvre une faiblesse
Pour le soleil qui s’éteint…
Tragique fin d'une vie tragique
Largué au loin, sur une herbe brûlante
la peau suffocante, lourde de reproches
Lasse de remords
Avare d'amour
Tragédie du début...
Pas encore la fin!