lundi 25 août 2008

Jerba des profondeurs: le qui-vive fait face...

Ma dernière rencontre avec des amis suisses de Mahboubine m'a dévoilé combien la prudence a pris de l'importance dans le comportement des insulaires. Sur la porte de leur maison un grand panneau avec une indication : chien méchant... On est bel et bien loin de la cote, loin du tumulte de la zone touristique, loin des routes mouvementées malgré ça, ils ont eu la visite des visiteurs de la nuit. A trois reprises en cette année 2008 les visiteurs de la nuit ont perturbé la quiétude de mes amis pour de la foutaise : un briquet... Fermer bien les portes, vérifier et re-vérifier la fermeture des fenêtres, faire attention aux aboiement du chien est le quotidien de ces suisses qui ont choisi l'île pour y vivre. Je comprends bien qu'un secteur économique tel que le tourisme puisse métamorphoser certains comportements au sein de la société ce n'est ni le paradis ni l'enfer c'est la rentabilité et l'efficacité that's all, mais je ne comprends pas le fait que les citoyens qui ont choisi un autre mode de vie à la recherche de la tranquillité puissent se trouver mêler aux répercussions négatives du tourisme de masse. Jerba "la paysannerie", les profondeurs, celles des valeurs de la terre et du commerce équitable connaît un déséquilibre global. Les villages comme Mahboubine, Beni maagal, Sédouikech qui ont gardé les structures du menzel, peinent à digérer le mode de vie citadin d'une modernité hybride n'offrant au citoyens que le confort matériel. Ils sont aujourd'hui face à des comportements de délinquance bien avancée: vol, banditisme, racisme,... L'attitude génerale est : Rud balek, le qui-vive...

3 commentaires:

MAD DJERBA a dit…

Malheureusement, cela fait déjà plusieurs années que la méfiance est de rigueur. Aucun quartier n'est épargné et il n'est même plus question de laisser sa voiture sans la verrouiller. L'île a fait face à un afflux supplémentaire de nouvelles populations et les disparités sociales sont désormais flagrantes, ce qui n'excuse en rien mais qui peut expliquer en partie la tournure des choses.

Aleste a dit…

C'est bien la triste réalité de la Tunisie d'aujourd'hui. Terre d'accueil, de tolérance et de paix. Véritable paradis terrestre où l'on se sent partout chez soi, du moins c'est ce qu'on découvre sur les affiches publicitaires et les spots télévisés qui ne font que vanter les mérites d'un pays pas comme les autres dans l'Afrique du Nord. Et le plus triste, c'est qu'on ne fait rien pour remédier à cette vague de violence et de délinquance qui ne cesse de déferler sur les villes, jadis connues pour la qualité de vie. Je conserve de bons souvenirs de Jerba, c'est l'une de mes destinations favorites en Tunisie et c'est vraiment bien dommage pour l'île. Sa réputation est de plus en plus remise en cause...

Aleste a dit…
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