jeudi 13 août 2009

L'universalisme palestinien


J'ai eu l'occasion hier soir de regarder le dernier film d'Elia Souleiman Le temps qu'il reste. A vrai dire, deux amis m'ont longtemps parlé du premier film de ce réalisateur palestinien ; plein d'éloges, et de compliments; Intervention divine est une oeuvre d'art pas question de manquer la deuxième création de Souleiman d'autant plus que j'ai passé la semaine dernière à écouter et la poésie et les interviews de son compatriote Mahmoud Darwich ; jamais la Palestine n'était si présente dans mon quotidien!!!

Mais la Palestine n'était qu'une excuse (je paraphrase M.Darwich) pour faire jaillir l'humanisme du créateur palestinien.
Le plus important c'est l'authenticité, cette subjectivité particulière qui teinte l'art de Souleiman. Il s'agit d'une biographie à la quête du sens. Et pour atteindre ce genre d'objectif l'élément linguistique humain s'est éclipsait en laissant la place à un autre élément celui de la situation. A travers différentes situations le film a connu son rythme.
En se dirigeant vers une économie de l'échange linguistique, j'ai pu mesurer la portée "explosive" de la communication scénique. Le message était très clair nonobstant un code (au sens de Jakobson) pauvre en pratique langagière.
Burlesque, plein d'humour et de la critique profonde et surtout impliquant le récepteur dans l'interprétation du non dit et du muet, le film de Souleiman ne vous laissera pas indifférent il vous poussera à poser des questions à philosopher.

Avec E. Souleiman, la Palestine connaît le troisième angle de son triangle universel avec E.Saiid et M. Darwich.

1 commentaire:

madjid a dit…

Les films de Suleiman font plus pour la cause palestinnienne en Occident que n'importe quel article, reportage ou discours.
La pureté et le dénuement de ces films leurs donnent un caractère singulier dans notre époque de bruits, d'excés, ou tumulte tamise le sens.
Le dépouillement crée la force.
A voir absolument ainsi que son précédent film, Intervention divine évoqué par Walid